Les bienfaits de la VAE collective, la formation dans la branche du travail temporaire, de nouveaux exemples de modalités pédagogiques innovantes, la collecte de l’Agefos-PME… La presse spécialisée a profité du mois de juillet pour aborder des sujets très variés en matière de formation professionnelle dans l’entreprise. Nous vous proposons notre sélection d’articles, tirés des sources suivantes :
Sur ce même front des Opca, Entreprise & Carrières n°1296 ( 5-11 juillet 2016) nous signale (p.15) la signature d’un « contrat de confiance OF+ » entre Opcalia et la Fédération de la formation professionnelle (FFP). L’objectif est de « simplifier les échanges administratifs et sécuriser les relations » avec les organismes de formation. Les 400 adhérents à la FFP certifiés OPQF peuvent dès à présent bénéficier de ces facilités, notamment la possibilité (sur demande expresse) d’être payés à 100% même si 90% de la formation a été réalisée.
Entreprise & Carrières n°1297 nous apprend que la liste CNEFOP des organismes habilités à labelliser la qualité des organismes de formation s’est allongée de deux nouveaux noms début juillet, portant à 12 le nombre de normes accréditées. Il s’agit des certifications NF Service Formation – NF 214 d’Afnor et Veriselect Formation professionnelle de Bureau Veritas.
On y apprend que la VAE a reculé depuis 2010 (de 51 000 à 42 700 en 2014), et concerne toujours majoritairement les femmes (73%), les personnes en poste (70%) et toujours les mêmes certifications du social et de l’éducatif. Les financements des entreprises reculent, alors que les expériences d’accompagnement collectif dans les organisations donnent les meilleurs résultats.
Une enquête de 2012 révèle que 91% des diplômés en VAE sont restés dans leur entreprise. Seuls 25% estiment avoir gagné en « mobilité ». Et un sur 5 a bénéficié d’une augmentation salariale. Mais certaines entreprises vont plus loin : le dossier mentionne l’exemple de la Clinique du Pré, au Mans, où une politique de VAE collective a été mise en place pour les agents de stérilisation, avec augmentation automatique de 80 à 100€ de brut mensuel pour les diplômés. Chez Sarel, à Sarre-Union, les techniciens et agents de maîtrise se sont emparés du dispositif, avec un accompagnement par Dava Alsace, et un très bon taux de réussite. A l’image des 96% du succès du programme Hévéa de L’Oréal, mis en place en 2010 en partenariat avec l’Education nationale.
Le chercheur au Cnam Gilles Schildknecht déplore quant à lui (p.25) le développement insuffisant de la VAE. Il préconise de « simplifier un paysage de la certification opaque et dense », en proposant une « progression entre les certifications », avec le CléA à la base, suivi des CQP puis des titres du ministère du Travail et des diplômes. Il propose aussi de créer « un droit opérationnel à l’expérience qualifiante se matérialisant par un examen tous les cinq ans des acquis ».
Le même numéro évoque (p.12) le « manifeste pour une formation réellement continue et inclusive », lancé le 15 juin par la Fédération de la Formation Professionnelle (FFP). L’article met l’accent sur l’idée d’une fusion du CPF et du CIF. Une contribution unique de 0,5% réunirait le 0,2% du CPF, le 0,2% du CIF et la moitié du 0,2% du FPSPP. Un fonds national, indépendant des Opca, gèrerait ces ressources. Les jours de congé et de RTT pourraient également être convertis en points de formation, et le CPF porterait sur tous les types de formation.
Dans le dossier consacré par Entreprise & Carrières n°1297 aux référentiels négociés par les branches pour l’application du compte de prévention de la pénibilité, un article (p.21) s’attarde sur le bon élève de la classe : la branche des distributeurs-grossistes en boisson. Celle-ci a mis en place un référentiel par tâches (et non par métiers), pour l’application duquel elle propose une formation. Le compte pénibilité, une nouvelle rubrique dans les catalogues des années à venir ?
Du côté de l’offre de formation professionnelle et des modes pédagogiques, Entreprise & Carrières n°1295 s’attarde (p.6) sur le e-learning appliqué au « onboarding ». Remplaçant avantageusement les « livrets d’accueil en papier et les présentations PowerPoint poussives », des solutions plus proactives sont mises en œuvre par certaines entreprises. L’article développe deux exemples :
Dans les deux cas, la participation des managers opérationnels à l’élaboration des programmes est un facteur clé de réussite.
Entreprise & Carrières n°1296 consacrait également deux pages (p.36) au codéveloppement, « une approche d’apprentissage misant sur les interactions entre les participants et sur l’intelligence collective ». Importée du Québec dans les années 2000, cette modalité pédagogique, très codifiée, repose sur la mise en situation. Un « groupe composé de 6 à 8 managers » se réunit une fois par mois pendant 6 mois à un an. Chacun joue alternativement le rôle du « client », qui présente son problème, et les autres jouent les « consultants » et l’aident à le résoudre. La méthodologie proposée par l’Afcodev (Association française du codéveloppement professionnel) a notamment été expérimentée chez PepsicoFrance et chez GMF, où Sophie de Montalembert a jugé qu’elle permettait de « gagner du temps pour résoudre des problématiques concrètes tout en améliorant sa communication personnelle vis-à-vis d’autrui ».
Inffo Formation n°903 (juillet 2016) revient (p.25) sur le lancement par l’Afpa de son « Lab’ social learning ». Cofondé avec 8 start-ups du secteur, c’est un « laboratoire collectif… dédié à l’élaboration d’innovations technologiques et pédagogiques ». Il vise, selon le président de l’Afpa Yves Barou, à « inventer de nouvelles formes d’apprentissage, pour décliner autrement les pases de sa pédagogie : reproduire des situations de travail, transmettre des gestes et comportements professionnels, apprendre l’autonomie dans le collectif ». Conçu à l’origine dans le cadre du plan 500 000 formation, il ne se limitera pas à ce programme.
L’organisation de ces nouveaux temps requiert, pour Marc Dennery, un « nouveau pacte social autour de la formation », qui tienne compte de 4 points : l’auto-détermination du salarié, la qualité de l’offre de formation professionnelle proposée, une véritable organisation des apprentissages en situation de travail, la reconnaissance des efforts par la certification.
Si faire le contraire de ces 4 points peut sembler plus sûr à court terme, les appliquer permet de libérer « la puissance de l’apprentissage pour toutes leurs opérations ».
Crédit photo : sebra – Fotolia
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