Si la crise sanitaire a affecté l’activité du secteur de la formation, elle n’en a pas moins stimulé l’intérêt porté aux questions de développement des compétences. Votre blog Management de la Formation a ainsi battu des records d’audience en 2020, avec 30% de pages vues supplémentaires par rapport à 2019. Quelles thématiques ont le plus retenu l’attention des lecteurs au cours de l’année écoulée ? Les conséquences de l’épidémie, bien sûr, mais pas seulement… Retour sur l’année 2020 à partir des 10 articles les plus lus du blog.
Dès le début de la crise sanitaire, les questions de formation ont mobilisé les internautes. Il a fallu prendre des décisions d’urgence sur les sessions de formation prévues, former les collaborateurs au travail à distance, planifier l’avenir… A chaque étape de l’acte I de la pandémie, votre intérêt s’est porté sur une préoccupation spécifique.
Grande gagnante de l’année 2020, la formation à distance s’est imposée comme premier recours dès les tout débuts du confinement. Les organismes de formation, rappelons-le, ont été appelés à fermer leurs portes dès le lundi 16 mars. Comment assurer la continuité dans ces conditions ? Un communiqué ministériel du 17 mars énonçait déjà la volonté que « l’activité de formation soit maintenue via le déploiement de modalités de formation à distance ». Très vite, les acteurs se mobilisent pour mettre des ressources à disposition.
>> Notre article du 19 mars (n°2 en nombre de vues sur 2020) posait la question : « Passer en formation à distance pendant le confinement : oui mais comment ?». Il nous replonge dans ces premiers jours du confinement, au cours desquels toutes les entreprises ont connu des bouleversements de leur organisation.
>> Le confinement aura aussi été l’occasion de faire le point sur certains acquis en matière de pédagogie à distance. Le succès de notre article du 9 avril sur les « Neurosciences et la formation à distance en 6 repères» (n°4 sur 2020) témoigne de la curiosité suscitée par l’innovation pédagogique en ce temps de crise.
Très vite, une variété de questions d’organisation concrète s’imposent aux services RH et formation des entreprises, ainsi qu’aux organismes de formation. Que deviennent les contrats d’alternance ? Comment financer la formation ? Quid des obligations en matière d’entretien professionnel ? Dès le 23 mars, la « loi d’urgence pour faire face à l’épidémie de Covid-19 » apporte de premières réponses.
>> Notre article du 26 mars se fait l’écho des principales mesures : « Des mesures d’urgence pour la formation professionnelle».
>> Le 28 avril, une première mise à jour montre l’évolution rapide des dispositifs mis en œuvre, et l’approche du déconfinement : « Formation professionnelle en période d’urgence sanitaire : nouveaux ajustements».
La question du financement de la formation, dans cette période de ralentissement de l’activité pour la plupart des secteurs, s’est vite posée de façon aigue. Concrètement, la poursuite d’une politique de formation pendant la période du confinement ne pouvait guère s’envisager que si elle ne coûtait rien. Cet aspect a été compris par les autorités, et la formation a été intégrée dans le « quoi qu’il en coûte ». Une instruction ministérielle du 9 avril détaille le dispositif mis en place : il s’agit des aides du FNE-Formation, sujet qui a, et de loin, le plus mobilisé les internautes sur notre blog.
>> Le 16 avril, nous avons détaillé le nouveau dispositif, dans un article (n°1 de notre top 10) qui a été mis à jour plusieurs fois par la suite : « Covid-19 : le financement des formations par l’Etat en 4 points».
Le premier déconfinement, le 11 mai, a marqué une étape importante pour les organismes de formation : celui d’une reprise progressive et encadrée de l’activité, avec des contraintes sanitaires et organisationnelles qui se sont installées dans la durée depuis.
>> Dès le 6 mai, nous évoquions les conditions de cette nouvelle étape : « Les organismes de formation en déconfinement». Aux portes de notre top 10, les deux articles consacrés en juin aux témoignages d’organismes de formation permettront de faire un premier point de la nouvelle situation.
A l’été, le premier confinement s’éloignant dans le temps, il n’en demeurait pas moins clair que les règles avaient changé. C’est le moment choisi par notre blog pour donner la parole à Alain Ragot, dirigeant de RHEXIS, sur sa conception du « monde d’après » dans la formation. Même si le reconfinement a depuis repoussé l’échéance de cet après, l’essentiel de l’analyse reste valable.
>> La croissance de la formation est une tendance longue, l’économie du XXIe siècle a besoin de renouvellement des compétences, le distanciel est une opportunité d’innovation et de performance… Le 22 juillet, Alain Ragot exposait ainsi les « 6 raisons de croire à la formation dans le « monde d’après ».
La crise sanitaire n’a pas eu le monopole de l’attention des internautes. Les suites de la réforme de 2018 ont continué à susciter l’intérêt.
2020 devait être la première année au cours de laquelle l’entretien bilan des 6 ans devait être organisé pour chaque salarié concerné. Mais la réforme du 5 septembre 2018 ayant modifié les règles en cours de route, des employeurs risquaient de se retrouver en difficulté. L’ordonnance « Coquilles » du 21 août 2019 apportait une réponse à ce problème.
>> Le 14 janvier, nous annoncions « 2020, année décisive pour l’entretien professionnel», pour exposer la situation. La situation sanitaire entraînera par la suite de nouvelles adaptations, précisées dans nos articles sur la loi d’urgence.
La réforme a également modifié en profondeur le financement de la formation et de l’apprentissage par l’entreprise, sans changer le niveau de contribution. Nous avons consacré 3 articles en 2020 à ce sujet : du point de vue du système, du point de vue de l’équilibre financier, du point de vue de l’entreprise.
>> C’est ce dernier article – le premier à paraître, le 2 juin – qui a le plus retenu l’attention des internautes : « Le financement de la formation professionnelle (1) : que paient les entreprises ?»
C’est en 2020 que les associations « Transition pro » ont vu le jour et ont repris la gestion du CPF de transition, ou « projet de transition professionnelle », né un an plus tôt. Prenant la place du Congé individuel de formation, le nouveau dispositif en reprenait une grande part des caractéristiques, mais pas forcément le niveau de financement.
>> Le 7 février, alors que nous constations que « Le CPF de transition s’installe dans le paysage de la formation professionnelle», nous ignorions encore que la crise sanitaire et ses conséquences en matière d’emploi donneraient un poids tout particulier à la notion de transition professionnelle.
Dans ce palmarès, les articles de fin d’année sont bien sûr défavorisés : ils ont moins eu le temps d’être lus. Les thématiques porteuses restent cependant les mêmes : elles continuent à raconter l’histoire de la crise sanitaire – avec les retours du terrain ou les enjeux du deuxième confinement – et le déploiement des outils de la réforme – avec le plan de développement des compétences ou le CFA d’entreprise. Le Jaune budgétaire, également, attire les lecteurs, comme chaque année. Une chose est sûre : la soif d’information et d’analyses sur la formation professionnelle ne se démentira pas en 2021 !
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