Qu’il s’agisse de la dernière formation suivie ou les actions antérieures, le principal impact concret de ces formations concerne les contours des missions mais pas automatiquement un changement dans la grille hiérarchique ou une augmentation de la rémunération. Il est à noter que plus les cadres sont âgés, moins ils considèrent que leur dernière formation a eu un impact : 55 % des cadres de 30-34 ans considèrent qu’elle a été dans ce cas, contre 42 % des cadres de 50-54 ans.
Selon cette étude, 47% des cadres sont satisfaits de la politique de formation déployée au sein de leur entreprise mais 24% des cadres ne savent pas comment est gérée la politique interne. Un chiffre de plus qui plaide en faveur du marketing de la formation. Les directions de la formation se doivent de mieux communiquer sur leurs projets, les dispositifs disponibles, les politiques menées.
D’un côté, 61 % des cadres en poste estiment que leur manager est favorable à la formation continue. De l’autre, 73% des managers sont favorables à la formation et en préconisent à leurs équipes cadres. Ces deux chiffres sont à rapprocher du constat selon lequel les besoins en formation des salariés de l’entreprise sont mieux évalués que l’impact. Cette appréciation des cadres confirme les observations pratiques de l’équipe RHEXIS. En effet, les services formation sont davantage moteurs sur l’évaluation des besoins que sur l’évaluation des actions. Une posture qui ne peut perdurer avec les changements engendrés par la réforme liée à la loi du 5 mars. La formation passant du statut d’obligation à celui d’investissement, les RF devront également améliorer l’évaluation de l’impact des actions pour rendre des comptes aux directions générales en justifiant ainsi leur budget.
Cette étude APEC sur les perceptions et pratiques des cadres précise enfin que :
La formation est donc intimement liée à la fonction exercée dans l’entreprise. Les collaborateurs ont recours à celle-ci pour évoluer au sein de leur organisation selon ses besoins à court ou moyen terme face aux mutations technologiques permanentes.
La bonne nouvelle de cette étude est qu’une très grande majorité (69 %) des cadres interrogés est satisfaite des politiques nationales de formation continue, classant parmi les dispositifs qui contribuent le plus à la sécurisation des parcours, tout d’abord le plan de formation puis le DIF, le CIF et la VAE. Mais 24% des cadres ne savent pas comment est gérée la formation dans leur entreprise. La mise en œuvre de la réforme et la communication sur les nouveautés dont le CPF et le CEP qu’elles engendrent devraient faire augmenter ce chiffre pour que la formation tout au long de la vie ne soit pas qu’une formule.
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