Je vois deux points importants :
Les partenaires sociaux ont pris leurs responsabilités en ouvrant de nouvelles pistes. Saluons-les.
Le contrat est rempli ? On retrouve bien ces principes dans le projet d’accord du 14 décembre 2013 ?
En effet, ces recommandations du CNFPTLV ont été suivies. Le CPF va remplacer le DIF en étant beaucoup plus portable ; mais pourquoi conserver le CIF ? Je trouve le système toujours décourageant : pourquoi créer un fonds supplémentaire pour financer le CPF ? Il semble être une couche de plus dans cette nébuleuse déjà bien compliquée. Souhaitons que l’année 2014 serve à vraiment à réorienter et simplifier les différents dispositifs en fonction du nouveau « véhicule » : le compte personnel de formation.
150 heures de formation ne seront pas suffisantes pour obtenir une qualification professionnelle, certification ou diplôme. Il faut compter au moins 400 heures. Et les chômeurs ne changeront pas de métier grâce à 60 heures ou 100 heures de formation non plus. C’est un premier pas mais beaucoup de problèmes restent à résoudre. C’est d’ailleurs ce qui est intéressant. Il faut repenser la formation de façon modulaire en s’appuyant davantage sur le numérique. La possibilité du co-investissement est une chance, pour ceux qui pourront se le permettre. Heureusement, le numérique offre des possibilités d’acquisition des connaissances accessibles au plus grand nombre mais l’entreprise doit continuer à se sentir responsable du développement des compétences de ses collaborateurs.
Aujourd’hui, les entreprises doivent être flexibles, agiles. Elles ont une faible visibilité de leurs évolutions. Le système français de la formation professionnelle est loin d’être adapté à leur quotidien et, par exemple, la création de listes de formations éligibles au CPF définies par branche, Opca interprofessionnels, régions, CPNFPE sera peut-être à l’origine d’une nouvelle usine à gaz. Il faudrait réfléchir à des montages de formations par modules, rapides et plus adaptés aux besoins des entreprises et à ses opportunités.
Il faut pour cela un dialogue vertueux entre les salariés et leur manager, et du dialogue social dans les entreprises sur l’ensemble de leur politique de formation. La création d’un entretien individuel au moins tous les deux ans va d’ailleurs dans le bon sens, c’est une contrainte utile. L’entreprise doit donner confiance à ses salariés. Seul le dialogue le permettra en donnant des perspectives de parcours, en créant une dynamique collective en faveur de la formation.
Oui et c’est une nécessité. Il faut tout mettre sur la table et discuter ensemble pour avancer. Le renforcement de la négociation en entreprise et du rôle des instances représentatives du personnel est une belle avancée. Direction et IRP doivent échanger sur le projet d’entreprise à 1 ou 2 ans dans le cadre de la GPEC, sur le choix des champs prioritaires de formation et c’est ensuite aux managers de s’approprier le sujet de la formation, accompagnés bien sûr par les RH.
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