Synthèse illustrée de quelques verbatims de la 1ère table ronde : les enjeux du compte personnel de formation, dans le cadre du colloque du 16 octobre 2013, organisé par CentreInffo, à l’initiative du député Jean-Patrick Gille.
Invités :
- Danielle Kaisergruber, présidente du CNFPTLV
- Antoine Foucher, directeur des relations sociales, de l’éducation et de la formation (Medef)
- Catherine Perret, secrétaire confédérale en charge de la formation professionnelle, CGT
- Isabelle Gaudron, vice-présidente de la Région centre, mission quadripartite
- Emmanuelle Wargon, déléguée générale à l’emploi et à la formation professionnelle (DGEFP)
Pour commencer les débats de la première table ronde intitulée « Les enjeux du compte personnel de formation », Danielle Kaisergruber, revient sur le rapport CNFPTLV, en ajoutant les principes qu’elle souhaite voir appliquer avec ce nouveau compte :
- aller au-delà des statuts avec sa portabilité,
- donner une place plus importante à l’initiative individuelle,
- mieux orienter tout au long de la vie grâce au conseil en évolution professionnelle devant développer la capacité à « donner les bonnes informations au bon moment »,
- il ne doit pas être un dispositif de plus.
Ensuite, Antoine Foucher ajoute ses deux principes, celui de la liberté et celui de la responsabilité :
- liberté avec un droit d’opposabilité au service de l’évolution de la promotion professionnelle comme le CIF, incluant une nécessaire simplification et lisibilité car il faudra toujours repartir de l’utilisateur
- responsabilité, car tout n’est pas joué à la fin de la formation initiale et on ne forme pas les salariés malgré eux.
Le représentant du Medef insiste également sur le fléchage du CPF vers les besoins en compétences des entreprises pour créer un véritable lien entre l’offre et l’emploi. « Il y a un énorme besoin d’identification des besoins GPEC régionale/territoriale. » Il conclut son intervention en insistant sur les deux enjeux, pour le MEDF, du CPF :
- il doit être un nouveau droit pour le salarié, pas seulement un outil,
- la formation professionnelle, via le CPF, doit être au service de la mobilité et de la compétitivité.
Puis vient le tour de Catherine Perret précisant que la CGT n’était pas demandeuse d’une nouvelle réforme mais elle s’y engage toutefois pleinement. « Ce nouveau droit est un outil vers une sécurité sociale professionnelle. Le CPF ne doit pas identique pour tous, il doit être individualisé. C’est un droit à la qualification créant un continuum entre la formation initiale et la formation continue. « Il faut un compte personnalisé nécessitant un financement dédié pour être universel. »
Pour Emmanuelle Wargon, les négociations en cours doivent apporter les réponses aux quatre points suivants :
- quel est son périmètre ?
- quel est son positionnement ?
- quel est son financement ? Il doit lui être dédié, c’est un défi. (dotation ? droits de tirage ?)
- comment mobilise-t-on le CPF ?
- quelle sera la technique employée ? La simplicité est une nécessité mais qui va gérer ? La création d’un organisme de gestion semble incontournable mais induira des frais de gestion. Une caisse de compensation (heures/monétisation) est également à prévoir.
Au programme des 2 autres tables rondes :
- 2e table ronde : les usages attendus du compte personnel de formation et du conseil en évolution professionnelle
- 3e table ronde : la faisabilité et les modalités de fonctionnement du compte
Sources annexes :
Le dossier documentaire réalisé par Centre Inffo dans le cadre du colloque à l’Assemblée nationale le 16 octobre 2013
Le colloque en vidéo
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Crédit photo : DR